Tout au long du développement neuro sensoriel et neuro moteur de l’enfant jusqu’aux dents définitives qui se mettent en place autour de 7 ans, l’enfant se développe surtout par l’attention qu’il reçoit. Sa mère, puis son père seront un lien constructeur de l’ordre de la puissance d’une religion. L’enfant divinisé ses parents qui sont tout pour lui. De l’intérêt qu’ils lui porteront se définira la valeur qu’il percevra de lui-même. Dans l’Antiquité, les sages préconisaient d’immerger l’enfant de tendresse, de beauté et de poésie pour lui faire vivre une impression paradisiaque de la vie. Cette impression de s’inscrire dans un monde magnifique, interagissant en permanence à lui fonde un sentiment d’être aussi important que ce monde et que « les dieux parentaux » que nous adorons et dont nous espérons plus que tout recevoir l’attention et l’amour. Même si de la verticalisation et du début de la marche entre 9 et 12 mois, au désir de tout connaître, l’enfant semble se distancer de ses parents, en réalité, il recherche inlassablement leur regards approbateur ou non de tout ce qu’il découvre et font. Le oui et le non sont pour lui plus important que toute autre explication. C’est le stade manichéen de la vie où il cherche juste à savoir ce qui le maintient en securite « au paradis », et ce qui l’en éloigne, par le regard et les mots d’appréciation, d’amour ou de désapprobation parentale. Le traiter avec respect par un dialogue le prévenant et lui expliquant ce qui se passe, ce que l’on attend de lui, est d’une grande importance dans la sécurité. Quand on s’adresse à nous, on est informé, prévenu, l’inconnu disparaît avec la peur, et cette attention, ce respect, rapidement reconnu comme amour, va installer une sécurité et une paix profonde de savoir que nous sommes de la plus grande importance et valeur dans notre petit monde. Ce sentiment si précieux se perpétuera dans le « grand monde » et nous offrira le don de se sentir précieux partout où nous sommes, potentiellement aimable, et donc avenant et aimant. La peur par mésestime, elle, génère une approche agressive, voire violence de la vie et de son environnement.